L’ouvrage
« C'est un roman sur les coïncidences, les signes, le marc de café et le vol des oiseaux. Un roman de répétitions, d'incipits et de phrases qui rebondissent d'un chapitre à l'autre - une sorte de babil narratif. Les phrases viennent et reviennent, comme les histoires de ma mère sur ces années merveilleuses en Afrique du Sud, toujours les mêmes, et dont on ne se lasse jamais. Récit « agrammatical », exactement comme le titre, presque une coquille. C'est un roman de listes : la liste des choses que mes parents ont apportées et ramenées d'Afrique du Sud, la liste des ports qu’ils ont traversés pour rejoindre puis quitter Durban, la liste des coïncidences qui nous lient étroitement les uns aux autres. Une liste de listes sans fin : noms, choses, villes, animaux, des chiffres qui viennent et reviennent. Ces chiffres qui viennent et reviennent au point qu’on serait tenté de les jouer au loto. » Voici comment Flavia Ganzenua définit son premier roman : en nous donnant les clés d’un espace dont elle s’emploie à faire l’inventaire. L’inventaire d’une vie, marquée par la courte année que ses parents ont passée en Afrique du Sud alors qu’ils étaient jeunes mariés. Une pré-histoire racontée à travers les souvenirs, celle d’avant le retour en Italie, les 3 enfants et la séparation - le départ du père, cette fameuse “nuit du désastre”. Puis, passent vingt années de mémoire forcée où la mère impose à ses enfants un corps à corps désespéré avec un sentiment d’amour perdu qu’elle projette sur son éternel mal d’Afrique. Merveilleuses Afrique est un récit des énigmes familiales : les départs, les retours, l'intimité et les failles, la difficulté d’évoquer ses propres parents. On peut envisager leur vie, mais seulement à bonne distance. Décider de réduire cette dernière est un acte de courage ; peut-être la seule façon de mettre un terme à la souffrance trop aigüe de la nostalgie.
L’autrice
Née à Rome en 1970, Flavia Ganzenua est une autrice italienne de romans, de contes et de nouvelles. Après des études de théâtre et de dramaturgie (École d’Art Dramatique Paolo Grassi à Milan, Université des Études Roma Tre), ainsi qu’une courte expérience en tant que scénariste pour la télévision italienne (RAI, Mediaset, 2000-2008), elle s’engage dans l’écriture de fiction.
Depuis 2018, elle collabore avec l’école Genius où elle dispense des ateliers d’écriture. Ses nombreux contes et récits ont été régulièrement publiés par le blog Nazione Indiana et figurent dans des ouvrages collectifs (Eros up! Principesse azzurre in amore, Mondadori Editore, 2008). En janvier 2013, La conta delle lentiggini, son premier recueil de nouvelles, est publié par Caratteri Mobili Editore. En 2015, avec sa nouvelle Zero, elle gagne le prix 8×8 Social Award et se classe deuxième à la finale nationale au sein du Salone Internazionale del Libro di Torino.
En février 2024, La colonia orfana, son deuxième recueil de nouvelles, est publié par Affiori Editore.
En 2025, son projet de roman La petite fille prodige a été retenu pour une résidence d’écriture à La Marelle (Marseille).
Son roman Sud Africa splendidi est sélectionné parmi les finalistes de plusieurs concours : Premio Internazionale di Letteratura Città di Como (2023), Premio Letterario Nazionale Clara Sereni (2023), Radio Rai 1 Plot Machine (2024).
La traductrice
Née à Marseille en 1987, Iris Berger Peillon est traductrice littéraire de l’italien vers le français. Diplômée en Langues, Littératures et Civilisations Étrangères (Naples, Paris) en 2012, elle entame une thèse de doctorat dédiée au poète Edoardo Sanguineti avant de s’engager vers l’étude et la pratique de la psychanalyse.
Passionnée d’art et de création, Iris Berger Peillon mène son parcours naviguant entre rêves et matérialités, projets personnels (@earisearis) et collaborations (écriture, cuisine, vin).